Mardi 18 août
Dernière étape de notre trip semis direct, et pas des moindres, l'estancia San Nicolas. César Belloso y a travaillé pendant plusieurs années en tant qu'ingénieur en chef, c'est maintenant Jorge qui a pris le relais et qui nous fais visiter, il y travaille depuis qu'il a 18ans !
Un petit peu d'histoire...
San Nicolas est une estancia atypique, c'est la seule a avoir conservée sa taille d'origine : 4000ha en 1850 ! La famille a toujours tenue a ce qu'elle reste entière. Il faudrait qu'on vous scanne le plan, imaginez 4000ha d'un bloc avec le corps de ferme au milieu, c'est impressionant !
Jusqu'en 1970 c'est la "ganaderia" qui fais vivre l'estancia, d'abord l'élevage de moutons, puis de vaches. Ensuite le système change pour une rotation de 6ans de cultures puis 4ans de ganaderia, ainsi le sol se "refait une santé".
En 1980, la ganaderia disparait et tout est cultivé chaque année : imaginez a l'époque la matériel qu'il fallait ! Jorge nous parle de 15 tracteurs et de 10 charrues les unes derrière les autres (aujourd'hui tout est fait par une entreprise) ! C'est a cette époque que les problèmes d'érosion commencent a devenir important, les champs sont grands, la pente est faible mais longue et les dégâts sont importants ! C'est cette unité dans le parcellaire qui va permettre de mener véritablement une politique de conservation du sol.
Le champ des rouleaux...
Dernière étape de notre trip semis direct, et pas des moindres, l'estancia San Nicolas. César Belloso y a travaillé pendant plusieurs années en tant qu'ingénieur en chef, c'est maintenant Jorge qui a pris le relais et qui nous fais visiter, il y travaille depuis qu'il a 18ans !
Un petit peu d'histoire...
San Nicolas est une estancia atypique, c'est la seule a avoir conservée sa taille d'origine : 4000ha en 1850 ! La famille a toujours tenue a ce qu'elle reste entière. Il faudrait qu'on vous scanne le plan, imaginez 4000ha d'un bloc avec le corps de ferme au milieu, c'est impressionant !
Jusqu'en 1970 c'est la "ganaderia" qui fais vivre l'estancia, d'abord l'élevage de moutons, puis de vaches. Ensuite le système change pour une rotation de 6ans de cultures puis 4ans de ganaderia, ainsi le sol se "refait une santé".
En 1980, la ganaderia disparait et tout est cultivé chaque année : imaginez a l'époque la matériel qu'il fallait ! Jorge nous parle de 15 tracteurs et de 10 charrues les unes derrière les autres (aujourd'hui tout est fait par une entreprise) ! C'est a cette époque que les problèmes d'érosion commencent a devenir important, les champs sont grands, la pente est faible mais longue et les dégâts sont importants ! C'est cette unité dans le parcellaire qui va permettre de mener véritablement une politique de conservation du sol.
Le champ des rouleaux...
Lorsque César m'a parlé de cette estancia il m'a dit "demande a Jorge qu'il te mène au champ des rouleaux et qu'il te raconte l'histoire..."
Un printemps, le champ avait été"bien" préparé avec un labour, plusieurs passages d'outils pour affiner, et les rouleaux: pas un résidus, un vrai billard, tout était prêt pour les semis de soja. Dans la nuit vient un orage et la terre fine se trouva emportée avec l'eau en bas du champ oú étaient garés les rouleaux. L'eau coule, et la terre va jusqu'a recouvrir les rouleaux !
A partir de ce jour ont commencé les essais de culture en semis direct ...
La lutte contre l'erosion
Le semis direct, c'est la première "arme" pour lutter contre le ruissellement et l'érosion. Les résidus laissés a la surface du sol offrent une protection contre l'impact des gouttes de pluie et servent de nourriture a la faune du sol qui elle aère le sol grâce a ses galeries. De plus, les résidus forment des micro barrages a la surface du sol et ralentissent la vitesse de l'eau qui ruisselle. Ainsi l'eau perd de la force et l'arrachement de terre est moindre.
A San Nicolas cela fait 20ans que le semis direct est pratiqué et pourtant des problèmes d'érosion persistent. Les pentes sont si longues qu'en cas d'orages le volume d'eau est trés important. Des ouvrages d'hydraulique douces ont été réalisés, par exemple des petites terrasses ont été aménagés pour canaliser l'eau dans des bandes enherbées. Les chemins sont recouvert de graviers et les champs sont cultivés au raz du chemin, il n'y a pas de sol nu laissé sans protection !
La rotation des cultures diffère également suivant la situation des parcelles. Une parcelle située en fond de vallon est par exemple en rotation Maïs - Blé ou Orge. Du point de vue agronomique ce n'est peut être pas le top mais cela permet de maitenir une grand quantité de résidus au sol. Cette parcelle est un peu une "éponge" dans le bassin versant de l'estancia.
Des sols salins...
Un autre soucis de Jorge c'est la présence de sols salins. Contrairement à chez Federico ses parcelles sont en bordure de rio et sont cultivées. Sur ces champs le pH est surveillé de prés, ils sont chaulés régulièrement pour baisser le taux de sel. Ici l'avoine remplace le blé, et le sorgho remplace le maïs, trop sensibles. La meilleure façon de cultiver ces sols est d'être "intensif" sur le sol : toujours avoir une culture en place et choisir des cultures bien adaptées. Grâce au chaulage et au bon choix de culture Jorge se réjouit de cultiver presque jusqu'au bord du rio. A ses yeux les dérives de produits phyto ou d'engrais sont bien négligeable en comparaison des ordures jetées dedans par les riverains en aval...
Reunion haut sommet de l'Aapresid sur l'Agriculture Certifiee
Aprés cette dernière visite, nous retrouvons César et nous partons vers Rosario oú commence le lendemain le 17ème congrés de l'Aapresid mais d'abord nous sommes conviés a une petite réunion sur "l'Agriculture Certifiée", nouveau fer de lance de l'ONG...
Là aussi, photos a venir, spécial dédicace a Bastien ;-)
Un printemps, le champ avait été"bien" préparé avec un labour, plusieurs passages d'outils pour affiner, et les rouleaux: pas un résidus, un vrai billard, tout était prêt pour les semis de soja. Dans la nuit vient un orage et la terre fine se trouva emportée avec l'eau en bas du champ oú étaient garés les rouleaux. L'eau coule, et la terre va jusqu'a recouvrir les rouleaux !
A partir de ce jour ont commencé les essais de culture en semis direct ...
La lutte contre l'erosion
Le semis direct, c'est la première "arme" pour lutter contre le ruissellement et l'érosion. Les résidus laissés a la surface du sol offrent une protection contre l'impact des gouttes de pluie et servent de nourriture a la faune du sol qui elle aère le sol grâce a ses galeries. De plus, les résidus forment des micro barrages a la surface du sol et ralentissent la vitesse de l'eau qui ruisselle. Ainsi l'eau perd de la force et l'arrachement de terre est moindre.
A San Nicolas cela fait 20ans que le semis direct est pratiqué et pourtant des problèmes d'érosion persistent. Les pentes sont si longues qu'en cas d'orages le volume d'eau est trés important. Des ouvrages d'hydraulique douces ont été réalisés, par exemple des petites terrasses ont été aménagés pour canaliser l'eau dans des bandes enherbées. Les chemins sont recouvert de graviers et les champs sont cultivés au raz du chemin, il n'y a pas de sol nu laissé sans protection !
La rotation des cultures diffère également suivant la situation des parcelles. Une parcelle située en fond de vallon est par exemple en rotation Maïs - Blé ou Orge. Du point de vue agronomique ce n'est peut être pas le top mais cela permet de maitenir une grand quantité de résidus au sol. Cette parcelle est un peu une "éponge" dans le bassin versant de l'estancia.
Des sols salins...
Un autre soucis de Jorge c'est la présence de sols salins. Contrairement à chez Federico ses parcelles sont en bordure de rio et sont cultivées. Sur ces champs le pH est surveillé de prés, ils sont chaulés régulièrement pour baisser le taux de sel. Ici l'avoine remplace le blé, et le sorgho remplace le maïs, trop sensibles. La meilleure façon de cultiver ces sols est d'être "intensif" sur le sol : toujours avoir une culture en place et choisir des cultures bien adaptées. Grâce au chaulage et au bon choix de culture Jorge se réjouit de cultiver presque jusqu'au bord du rio. A ses yeux les dérives de produits phyto ou d'engrais sont bien négligeable en comparaison des ordures jetées dedans par les riverains en aval...
Reunion haut sommet de l'Aapresid sur l'Agriculture Certifiee
Aprés cette dernière visite, nous retrouvons César et nous partons vers Rosario oú commence le lendemain le 17ème congrés de l'Aapresid mais d'abord nous sommes conviés a une petite réunion sur "l'Agriculture Certifiée", nouveau fer de lance de l'ONG...
Là aussi, photos a venir, spécial dédicace a Bastien ;-)
Impressionante l'histoire des rouleaux! ça fait une bonne anecdote ;)
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